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VIRGINIE MENDELSSOHN FOURCADE

TELMA

 

Douleurs, anxiété accompagnent souvent les cycles hormonaux des femmes dès l’ado-lescence avec des répercussions sur leur vie quotidienne parfois dramatiques. Impactée à l’âge de vingt-deux ans par un épineux problème de santé, Virginie Mendelssohn Fourcade, cofondatrice de Telma, a consacré ces quatre dernières années à revisiter l’univers du bien-être féminin. Telma 01, premier produit de la marque, calme l’anxiété et soulage les douleurs féminines en particulier celles des règles. Commercialisé depuis décembre 2022, il a déjà tout d’un produit culte. Rencontre avec une jeune créatrice avisée, novatrice, dont la ténacité force l’admiration.

virginie mendelssohn

Parcours solitaire
Jeune trentenaire, Virginie affiche une sérénité que l’on perçoit comme le fruit d’un long parcours personnel. Élevée dans une famille aux valeurs multiples, elle a dû s’affranchir très tôt des modèles opposés que les adultes souhaitaient lui imposer. Avec le sentiment d’avoir grandi sans réelle ligne directrice, déconnectée des conventions. Enfant, son physique de petite fille blonde et fragile tranche avec sa détermination et son caractère entier : j’avais un côté trublion, à la fois volontaire et observateur. Son esprit libre s’adapte mal aux contraintes d’une scolarité qui ne l’incite pas à développer sa créativité. Bac en poche, elle choisit de faire des études de droit : j’avais envie de devenir avocate, de travailler dans le domaine de la propriété intellectuelle. Les premiers mois sont difficiles. Le jour où j’ai commencé à faire les choses à ma manière, à décider par moi-même, et à mettre en place ma propre méthode de travail en dépit des vents contraires, j’ai compris que je pouvais réussir. Virginie s’ouvre à d’autres mondes, renoue avec la bosse du commerce familial en travaillant pour des amis viticulteurs. Passionnée par l’univers du vin, elle choisit, en master, de se spécialiser en droit viticole avec l’idée d’élargir son champ d’action.

telma

Parcours d’une combattante

Un évènement traumatisant vient perturber sa trajectoire. En dernière année de master, Virginie ressent de violentes douleurs aux jambes. Presque incapable de tenir debout et de conduire, elle ne peut plus aller en cours. Un premier médecin qui ne diagnostique rien, lui conseille d’arrêter l’alcool, un comble : je voulais travailler dans le domaine du négoce de vin, comment expliquer à mes interlocuteurs que je ne pouvais boire ni vin ni champagne ? Première désillusion. Une batterie d’examens ne l’éclaire pas davantage. Virginie tente l’acupuncture. Entre nouvelles désillusions et persévérance, elle rencontre finalement celle qu’elle appelle désormais son ange-gardien : l’acupunctrice qui trouve, à force d’investi-gations, l’origine de ses problèmes de santé. En cause, les défaillances de son système hormonal féminin. À l’époque, j’ignorais à quel point l’équilibre des hormones du cycle est la clé de voûte de la santé féminine.

Parcours atypique

Comme un défi à ses douleurs, Virginie cumule les activités. Soucieuse de se diversifier, elle effectue son stage de fin d’étude au sein d’un grand château viticole bordelais. Lorsque le dirigeant d’une agence évènementielle parisienne la sollicite pour ouvrir son bureau à Bordeaux, elle n’hésite pas une seconde… comme un nouvel interlude à son cursus universitaire. Lorsqu’il développe un concept de taxis londoniens destinés à la découverte des vignobles locaux, elle a l’intuition qu’il faut créer une offre entièrement dédiée aux femmes pour leurs rendez-vous d’affaires. Clairvoyante, Virginie s’épanouit, développe son flair, son audace et sa créativité. On la retrouve bientôt entre Paris et Dubaï, organisatrice bénévole de l’exposition d’un artiste suisse de renommée internationale…

Parcours humanitaire

De rencontres en échanges, une nouvelle opportunité se présente. Virginie décide de développer un projet caritatif à l’île Maurice. Le choix de cette destination est réfléchi. Derrière la carte postale, l’île Maurice est aussi le terreau de très belles ONG, solides et actives sur le terrain depuis de nombreuses années. Je voulais construire un projet humanitaire durable avec l’une d’entre elles, qui réponde à des besoins concrets. Après avoir quadrillé l’île de bout en bout, interrogé des dizaines d’interlocuteurs, investis auprès des jeunes enfants et de leurs mamans, Virginie identifie l’ONG Bâtisseurs de Paix. Entre eux… une évidence. Sur place depuis dix-sept ans, elle prend en charge les jeunes enfants pour permettre à leurs mamans en situation difficile de travailler sereinement. Le projet devait apporter un bénéfice réel. Virginie découvre la méthode Montessori : cette pédagogie a été développée au départ pour venir en aide aux enfants défavorisés des quartiers de Rome et je me disais qu’il serait intéressant de l’intégrer à un projet humanitaire. Un partenariat est mis en place avec une école Montessori bordelaise. Les statuts juridiques et les contrats sont rédigés, le matériel Montessori est fabriqué et acheté. De nombreux évènements sont organisés, dont un gala caritatif ayant pour marraine Andréa Ferréol. Le programme Maanaya – le mana, symbole de la force sacrée en Polynésie – est lancé en février 2019. Voilà Virginie propulsée à 25 ans cofondatrice et présidente d’une association humanitaire avec l’ambition de partager ce modèle pédagogique avec d’autres ONG dans le futur. Plus je m’investissais bénévolement, plus je guérissais. Pour se donner toutes les chances de cette ambition, elle s’inscrit en master de commerce international.

maanaya

Parcours de chercheuse

En quête d’un sujet pour son mémoire, il s’impose à elle : le bien-être féminin. Suivant son intuition, Virginie inscrit sur une page blanche, en octobre 2019, les prémices de Telma. Elle se documente, arpente pharmacies et rayons de santé naturelle, rencontre médecins et pharmaciens. Et très vite, elle observe que les adolescentes consomment des produits originellement conçus pour des adultes. Sans qu’aucune offre ne leur soit spécifiquement adaptée. Je me rends compte qu’une adolescente a pourtant un système hormonal très particulier, vulnérable, en raison notamment d’une hyperœstrogénie transitoire. Autre constat : les douleurs de règles sont la première cause d’absentéisme scolaire et une adolescente à trois fois plus de risques de faire une dépression qu’un garçon. Virginie ressent une profonde injustice qui la ramène tout droit à sa propre adolescence. Elle en est persuadée, trouver une réponse doit être possible. L’immensité de la tâche ne l’effraie pas ; elle s’investit corps et âme dans ses recherches. Le droit m’a appris à analyser, raisonner et l’importance de justifier chaque information. Une fois la base scientifique posée, il faut envisager la solution. Ce sera l’aromathérapie, renforcée d’un postulat inédit, l’exclusion des phytohormones : mon hypothèse étant qu’il fallait éviter à tout prix d’amener une information hormonale à une problématique hormonale. Un perturbateur reste un perturbateur, qu’il soit d’origine de synthèse ou végétale. L’aromathérapie étant la forme de phytothérapie la plus puissante, il fallait l’utiliser dans les règles de l’art. Et c’est ainsi, que d’hypothèses en vérifications, de vérifications en pérégrinations, de pérégrinations en créations, mille cinq cents pages de recherches plus tard... Telma voit le jour. Je n’avais pas dans l’idée de créer une marque, de monter ma boîte, je n’ai jamais eu envie d’être entrepreneure. Une fois encore la réalité la rattrape…

faire comme prévu

Parcours de créatrice

Après la recherche, l’heure est à la composition d’une toute nouvelle partition, un autre héritage familial. La création du Telma 01, premier produit de la marque répond à un cahier des charges précis : ma formation en design thinking m’a permis d’approfondir et d’élargir ma méthode d’innovation. La priorité étant de calmer l’anxiété et de soulager les douleurs de règles des adolescentes, il fallait néanmoins imaginer le produit dans son ensemble ; se mettre dans la peau d’une adolescente, tenir compte des attentes de ses parents, interroger les prescripteurs et entendre leurs exigences. Accepter d’itérer, se tromper, recommencer… Pas question pour Virginie de développer une marque blanche avec une formule achetée sur catalogue. La formule du Telma 01 – synergie de sept actifs de haute qualité – est développée avec un docteur en pharmacie, à la fois expert en aromathérapie et en aromachologie. Passionnée par l’influence des odeurs sur nos émotions, Virginie a attaché dès sa conception une importance majeure à la signature olfactive du Telma 01. Pari gagné, son parfum apaise, entre en résonance avec le produit, provoque un souvenir olfactif, une madeleine de Proust. Propriété de Telma, la formule tient compte des réglementations les plus strictes pour être adaptée dès l’âge de 10 ans. Un soin particulier est apporté à la composition du contenant et de son écrin. Virginie imagine un flacon au format roll-on à la bille en quartz rose, au verre laqué par une manufacture qui œuvre pour les maisons de champagne. L’étui est fabriqué en carton issu de forêts gérées durablement, ses inscriptions sont en encre végétale. Véritable chef d’orchestre, Virginie réunit autour de Telma des publics variés et certains avis l’interpellent : j’entends régu-lièrement qu’un produit sain pour une adolescente l’est forcément pour une femme adulte. Arrive la décision du repositionnement du produit et plus largement de la marque pour répondre à cette envie de chacune de se sentir soulagée quel que soit son âge. Telma repense son identité, son image de marque avec l’objectif de créer une marque forte et cohérente, un univers à part entière en rupture avec les codes traditionnels du bien-être féminin. Le produit est réfléchi comme un essentiel à avoir toujours avec soi, un bel objet que l’on se transmet de mères en filles, à s’offrir entre femmes.

telma

Parcours d’une audacieuse

Lancé le jour du solstice d’hiver 2022, Telma 01 vole aujourd'hui avec succès de ses propres ailes. Après quatre années de travail intense Virginie dégage une énergie intacte et l’ambition de développer un nouvel art de vivre au féminin. La contrainte a façonné son chemin de vie. De la contrainte est née la créativité. Plus qu’entrepreneure, je me vois comme une bâtisseuse qui laisse autant de place à la connaissance qu’à l’intuition. J’aime cette idée de la construction, du temps long, pour s’autoriser à bien faire les choses. À l’instar d’une artiste, Virginie avance image après image, laisse infuser, déconstruit, reconstruit avant de trancher. Il est sans doute là le secret de son incroyable ténacité. Je ne suis jamais aussi heureuse, épanouie, que quand la décision m’appartient. Maanaya a donné un sens à ses engagements. Telma en est le prolongement et donne un sens à ses épreuves passées. La boucle est bouclée. Virginie qui souhaitait rester invisible incarne parfaitement Telma – la volonté en grec ancien. Il y a de la magie dans cette symbiose particulière entre Telma et Virginie… la promesse d’une histoire qui n’a pas dit son dernier mot !

© photographies : Marie Jonchère / Florence Guillemain (Maanaya)


Pour en savoir plus, commander en ligne :
https://www.telma-pharma.com/

Pour contacter Virginie Mendelssohn Fourcade :

https://www.linkedin.com/in/virginie-mendelssohn-fourcade-b4bab9a6/

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