LA LISTE DE NOS ENVIES
Cette période d’après confinement amène à des sentiments contradictoires, entre envie de frivolité et quête de sens. Est-ce vraiment incompatible ? Non. Cela fait quelques temps déjà que les prémices de changements dans l’industrie de la mode se font sentir. Petit tour d’horizon...
Envie de solidarité
On pensait le monde de la haute couture et du luxe coupé de notre réalité. Pourtant dès l’annonce du confinement, l’industrie s’est mobilisée. Fabrication de gel hydroalcoolique sur les chaînes de parfum, mobilisation des ateliers de couture pour produire des masques et blouses destinés aux personnels mobilisés etc. Certains y ont vu une démarche de communication, d’autres soulignent une tendance de fond.
Envie d’engagement
Tous les acteurs de cette industrie s’interrogent : quel avenir ? On prédit la fin des défilés, une pression moins forte de la saisonnalité, l’utilisation du numérique pour présenter les collections. Des engagements environnementaux. Mais pas seulement. La presse met en lumière les petites marques qui sortent leur épingle du jeu grâce à leur créativité. Plus flexibles, plus humaines, de nouveaux modèles vont émerger.
Envie de diversité
Sur les podiums, en couverture des magazines, dans les campagnes de pub on voit apparaître des femmes moins formatées : peu importe l’âge, la taille, le genre ou la couleur de peau. Paris détient le record des modèles âgées de plus de 50 ans, une mannequin, taille 40, défile chez Chanel, Rihanna crée Savage x Fenty et défend le body positivisme. La mode africaine a percé lors des derniers défilés. Le Nigérien Kenneth Ize, le Sud-Africain Thebe Magugu et le Camerounais Imane Ayissi ont créé l’évènement. On applaudit Simon Porte Jacquemus qui a choisi Liline, sa grand-mère, comme égérie de sa collection printemps-été 2020.
Envie de liberté
S’habille-t-on pour soi-même ou pour les autres ? On ne s’habille plus pareil, certaines revendiquent l’abandon du soutien-gorge, d’autres rêvent d’une mode plus décontractée au travail quand d’autres encore voudraient retrouver le plaisir de s’habiller pour sortir. L’historienne de mode Kimberly Chrisman-Campbell nous rappelle que les grands tournants stylistiques sont le résultat d’évènements majeurs de notre histoire, abandon du jupon après la Révolution française, démocratisation du pantalon au sortir de la Seconde Guerre mondiale… Il semblerait que s’amorce une nette envie de consommer moins et de manière plus durable.
Envie de slow fashion
En 2015, la styliste Lee Vosburgh lançait sur Instagram le challenge 10 x 10 : limiter sa garde-robe à 10 pièces et créer des tenues différentes pour 10 jours. Quand on a moins de vêtements, on trouve plus facilement ce qui nous va, on se sent mieux dans ses vêtements, on gagne du temps le matin, on économise et on participe à l’effort environnemental. Sans être aussi radicale, la tendance du dressing minimaliste est plus que jamais d’actualité. Et vous serez surprises d’en découvrir les bienfaits.
Envie de conseils
On épure et trie nos placards pour ne garder que les vêtements qu’on aime, à notre taille. Étonnamment cette première sélection en dit long sur les couleurs qui nous mettent en valeur, les coupes, les matières qui s’accordent à notre silhouette. Puis on crée une base de vêtements... basiques. Enfin on imagine de nouvelles tenues à partir de ce qui a été sélectionné. On peut choisir de rehausser un jean avec une pièce forte de saison, moderniser un tailleur avec un tee-shirt et une paire de baskets, ceinturer un vieux blazer avec une ceinture dans l’air du temps, s’inspirer des couleurs du moment pour redynamiser une tenue, mixer les accessoires, décaler ses tenues trop classiques… Si tout cela vous semble trop compliqué pas de panique, contacter Parisian chic trotter.
Envie de choix
On a de la chance, la tendance est à la multiplication des tendances. Entre le minimalisme des années 90 et la tendance bohème des années 70, il y en a pour tous les styles. Vestes oversize, pois, imprimés fleuris, blouses à volant, rigides ou fluides, les matières, les formes, les imprimés s’accordent à toutes les silhouettes.
Envie de shopping plaisir
Lassées des commandes sur internet ? Dans certains quartiers de Paris, les offres se diversifient, de nouvelles petites marques côtoient les boutiques vintage, les marques pointues cohabitent avec les marques éthiques. On peut aussi choisir de louer certaines pièces, faire appel à une couturière pour upcycler nos anciennes pièces ou déléguer son shopping.
Envie de nuances
Il n’est pas question de culpabiliser mais de nuancer en tenant compte de son budget. On ne diabolise ni les grandes enseignes ni le luxe. Plus que jamais, on se recentre, on navigue dans cette période étrange en essayant de se connaître mieux et de se sentir bien dans sa peau.
Envie de chic
Il est temps de sortir, de se faire chic, de flâner à nouveau dans les rues et de remettre un peu de chic dans sa vie.