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ÉLODIE PUTTEMAN

KÉFI

 

Faire du business autrement, en se divertissant ? Tel est le pari d’Élodie Putteman. En créant l’association Kéfi, elle n’imaginait pas pareil engouement pour ses soirées de réseautage. Elle se lance aujourd’hui un nouveau défi en se consacrant à plein temps au développement de Kéfi qui se diversifie en Kéfi business club, Kéfi events et Kéfi VIP service. Rencontre avec une femme étonnante, tour à tour papillon de nuit, professionnelle aguerrie, rigoureuse, créative, résolument bienveillante et convaincante.

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L’école de la pugnacité
Élodie passe sa petite enfance en région parisienne. Choyée par ses parents et ses grands-parents, elle est protégée du monde extérieur. L’arrivée au collège à Nice marque sa première désillusion. Son nom de famille est l’objet de moqueries quotidiennes, de raccourcis faciles. Elle ressent un mal-être et décide un jour qu’on n’allait plus se moquer de moi. J’ai intégré une équipe de handball, je suis devenue plus bagarreuse, moins sur la défensive. Elle découvre alors la force du collectif, le challenge et révèle son côté pugnace. Lorsque les cours ne l’intéressent plus, elle se repose sur ses lauriers mais réussit toujours à assurer son cursus scolaire : j’étais à la fois rebelle et capable de me donner à fond. Dégourdie, elle cumule les petits boulots et découvre, au hasard de ces rencontres, l’univers de la restauration. Virus qui ne la quittera plus. Dès l’âge de 15 ans, Élodie travaille toutes les vacances scolaires dans des restaurants, d’abord comme commise puis rapidement comme cheffe de rang. Elle a le sens du relationnel, gagne de l’argent. Pour moi c’était un jeu, après le bac j’ai travaillé en boîte de nuit, je voyais du monde, je faisais la fête…

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La peur de l’échec, un moteur

Un jeu qui a ses limites. Élodie perçoit qu’il ne la nourrira pas intellectuellement : je me rends compte très vite qu’il faut que je fasse des études. Sur les conseils de sa mère, elle entame des études de droit, sans grande conviction, tout en continuant à travailler dans la restauration. D’abord dilettante, se reposant sur ses aptitudes, elle se fixe l’objectif de devenir une des meilleures de sa promotion : la peur de l’échec est mon moteur, lorsque je décide de m’investir, je mets la barre haut. En master, elle se passionne pour le droit des affaires, devient présidente de l’ANEJE, l’Association niçoise des étudiants juristes d’entreprises. La vie lui sourit. Alors enceinte, elle part effectuer son stage de mémoire de master 2, juriste d’entreprise à la Chambre arbitrale internationale de Paris et se projette vers l’étape suivante : intégrer le CRFPA, l’école d’avocats à Marseille.

Un rêve brisé

En fin de grossesse, son compagnon la quitte sans explication : un effondrement. Ses parents l’entourent. Plus question de partir à Marseille et d’accéder à la profession d’avocate. Désorientée, mère célibataire, elle entame un autre master en droit privé, puis débute une thèse. Lorsqu’elle apprend que l’école Pigier cherche des formateurs en droit, elle se présente et accepte d’enseigner onze matières différentes liées au droit mais également l’histoire, la géographie, le français, le management… avec des élèves qui avaient mon âge, voire plus âgés. Comme à son habitude, Élodie travaille dur et se découvre la passion de la transmission. C’était une super expérience, j’aime les gens. Quand je suis arrivée en bac pro, certains de mes élèves ne connaissaient pas la ponctuation, écrivaient en phonétique. Avec eux j’ai revu les fondamentaux. Ils ont tous eu la moyenne en français au bac, ma plus grande satisfaction. Et une victoire symbolique pour Élodie que l’écriture accompagne depuis l’enfance et son premier carnet secret. Durant sa grossesse, son blog Mon bébé blog devient un des blogs les plus lus à l’époque. Avec ses élèves de BTS, elle envisage l’écriture d’un livre collectif. Mais j’avais besoin d’aller plus loin. Je recherchais des postes en tant que juriste d’entreprise. Une nouvelle page s’ouvre alors…

La force du réseau

Malgré deux masters de droit en poche, tout ne se passe pas comme prévu, en tant que juriste, sans expérience, il est si difficile de trouver du travail. Élodie rejoint la branche gestion de patrimoine d’Allianz et développe un talent commercial. J’apprends les techniques de vente, je me forme aux domaines qui ne sont pas dans mon champ de compétence, j’ai besoin de maîtriser mon sujet. Très vite, les résultats sont là et je commence à comprendre que le business se fait grâce au réseau. Élodie s’épanouit et… se fait débaucher quatre années plus tard par un cabinet d’experts comptables, DSO, comme responsable du développement. C’est la révélation. La rencontre avec le dirigeant charismatique, Pierre-Jean Ollier, la conforte dans ses intuitions. Il avait compris que le développement se faisait grâce au réseau, y consacrait le budget qu’il fallait, organisait des soirées à thèmes variés comme le théâtre, l’œnologie… Elle a carte blanche, revisite le modèle en invitant les clients mais aussi les prospects, obtient de nombreux contrats. Quand il lui prédit : tu seras chef d’entreprise avant tes 40 ans, cette petite phrase se grave dans un coin de sa tête. Le décès brutal du dirigeant marque la fin de l’aventure. Quelques expériences professionnelles plus tard, une nouvelle rencontre aura son importance. Dominique Dazza la convainc de rejoindre KPMG : on discute, on philosophe, j’ai tout de suite été séduite par son approche. Élodie sent que ce qu’elle met en oeuvre pour organiser des manifestations ou rejoindre des réseaux ne suffit plus. Il va falloir inventer autre chose….

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Kéfi

Le confinement provoque le déclic. Isolée, Élodie imagine la création d’un réseau à son image. Je voulais qu’il y ait un côté festif, une ouverture vers le monde artistique, que les gens aient envie de venir dans mes soirées, dans des lieux séduisants de la Côte d’Azur. Persuadée qu’un contexte décontracté favorise les rencontres, elle s’entoure de ses proches et crée l’association Kéfi : faire du business autrement. Lorsqu’Élodie évoque le kiff et la notion de bonheur que comporte ce mot, sa belle-soeur propose le mot grec Kéfi qui signifie esprit d’entraide, de partage, de bienveillance et de joie. Le ton est donné. Le 15 juin 2021, la soirée d’inauguration sur le rooftop du restaurant l’Ôstral à Antibes est un succès et réunit une centaine de personnes. Se pose la question du modèle économique. Comme nous étions une association à but non lucratif, j’ai choisi de faire payer une adhésion symbolique de 50€, ouverte à tous. Les soirées s’enchaînent, le bouche-à-oreille fonctionne, attire journalistes et photographes. Mon côté créatif commence à se révéler, je trouve des partenaires, des artistes, des créateurs qui ont besoin de se faire connaître. Élodie cumule son activité salariée le jour et l’organisation des soirées Kéfi le soir. Et si l’une nourrit l’autre, devant le succès de Kéfi, un jour il faut faire un choix…

Kéfi business club – Kéfi events – Kéfi VIP service

Abandonner une situation confortable n’est pas simple. Élodie s’interroge, son entourage l’encourage, son manager croit à son projet et lui promet de l’accompagner. Tout va très vite. Un mois après avoir quitté KPMG, elle annonce officiellement la création de la société Kéfi lors de la soirée du 12 décembre 2023, dans une ambiance festive, cela va de soi ! Kéfi se décline autour de trois activités : Kéfi Business Club, Kéfi Events, Kéfi Vip services.

Kéfi Business Club perpétue l’activité initiale : l’idée est de développer les rencontres et les échanges en proposant deux événements par mois, des déjeuners réservés aux membres, la mise en commun d’un agenda, des partages d’invitations, de l’entraide. Donner de la visibilité à ceux qui ont besoin de se faire connaître par le biais de conférences, permettre à des artistes ou créateurs d’exposer lors de nos soirées. L’objectif est de créer une communauté bouillonnante. Le modèle économique est fidèle aux valeurs de Kéfi. L’adhésion, 200€ par an, reste une des moins chères du marché, sans exclusivité.

Kéfi Events s’adresse à la fois aux particuliers et aux entreprises pour l’organisation de manifestations classiques, du mariage au séminaire d’entreprise. L’innovation ? La réflexion stratégique autour d’événements professionnels. La force d’Élodie est sa capacité à trouver des invités de qualité, imaginer les synergies entre entreprises complémentaires, maximiser les opportunités de prospection. Ce qui me différencie est ma facette commerciale qui me pousse à cibler les clients potentiels, à créer les conditions optimales pour favoriser le business, à aller vite et de manière efficace. Ses années d’expériences, son savoir-faire et son réseau de partenaires sont ses réels atouts.

Kéfi VIP Services a pour cible une autre clientèle, de passage sur la Riviera, en recherche de luxe, de confort et de raffinement. Les services haut de gamme d’une conciergerie de luxe sont proposés avec la volonté de répondre à la satisfaction des désirs les plus exigeants et de participer à la création de souvenirs inoubliables tout en innovant. Il faut mener une réflexion sur les nouveaux partenariats à créer, adaptés à cette clientèle ; l’offre artistique, l’offre yachting… Développer notre présence à Dubaï, à Genève, en Amérique latine…

Le voyage de Kéfi

Élodie n’est pas devenue avocate. Elle étonne par sa capacité à dépasser ses peurs, à relever de nouveaux défis tout en restant fidèle à ses valeurs où cohabitent joyeusement, éthique, justice, liberté, amitié. Farouche indépendante, elle réalise, à son rythme, ses rêves : mon plus grand bonheur, c’est de partir en voyage, parcourir les mers en bateau. Élodie cultive le goût des autres et le sens de la fête. Passionnée d’innovation, elle a échafaudé son propre modèle de réseau professionnel. Aujourd’hui Kéfi attise la curiosité, imprime sa marque, d’autres villes la sollicitent. L’aventure continue et se diversifie. Depuis son port d’attache, Élodie nous embarque avec elle, sous les vents favorables des rencontres innombrables. Pas d’inquiétude à avoir, le voyage de Kéfi se déroule toujours dans un esprit festif, tout en gardant un cap audacieusement professionnel !

© photographies : Evenjoy & IDmediacannes


Pour participer à la soirée de lancement

de Kéfi business club, mardi 30 janvier 2024 :
https://my.weezevent.com/apero-des-createurs-1

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